L’intégration de la RDC vers l’EAC, Eest African Community, est enfin matérialisée au bout de deux années de démarche menées par la politique de Félix-Antoine TSHISEKEDI.
En effet, quand la RDC rejoint économiquement le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya ainsi que le Sud Soudan, c’est l’empreinte diplomatique d’ouverture de Kinshasa au reste du Monde animée par le Chef de l’Etat congolais.
L’AEC accepte la demande de Kinshasa au moment où l’armée ougandaise est sur le sol congolais en coopération avec l’armée congolaise, et qu’un soupçon d’une éventuelle présence prochaine de la police rwandaise a fait couler du sang à Goma.
C’est là le controverse de cette intégration dans une région dont la moitié des pays ont fait la guerre à la RDC ou en RDC.
Mais pour l’ambassadeur rwandais en RDC, le pays de Kagame a tourné la page à la guerre et voudrait plutôt une coopération qui profiterait à tous les deux pays.
Rappelons que la Communauté d’Afrique de l’Est, créée en 1967, dissoute dix ans plus tard et redynamisée en 2001, vise l’intégration financière, monétaire, ainsi que le maintien de la paix entre les pays membres.
Dans ce contexte, la présence du Kenya et de la Tanzanie pourrait jouer un rôle harmonisateur entre la RDC et ses anciens ennemis qui se regardaient longtemps en chien de faillance.
Economiquement l’intégration de la RDC vers l’AEC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, élargissant ainsi le potentiel économique de la région.
Ce qui permettra l’accroissement des échanges entre les populations congolaises de l’Est et celles des pays de la Communauté.
Certains observateurs craignent, tout de même, que les opérateurs économiques congolais soient asphyxiés par leurs homologues voisins, puisque ces derniers jouissent d’un appui conséquent de leurs gouvernements respectifs, allant jusqu’à des subventions.
Mais la RDC n’a pas que des risques. Le pays de Tshisekedi va également bénéficier de la réduction des tarifs douaniers pour les marchandises réceptionnées dans les ports de Mombassa (Kenya) et de Dar es-Salaam (Tanzanie).
En outre cette intégration permettra aux populations de l’Est du pays d’accéder à l’espace commun de télécommunications avec comme conséquence, la réduction des coûts avec les pays voisins.
Maintenant que le 7eme pays est admis au sein de cette communauté économique de l’Afrique de l’Est, les cartes devront être redistribuées car au sein des membres se vivait déjà une certaine tension. Quel rôle jouera la RDC ? L’avenir le dira.
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Lambert YUMA
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